L'adaptation climatique - Le cheval en hiver

- La fonction du poil

- Le cheval en hiver

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L’adaptation climatique : la fonction du poil

Au printemps, c’est la mue ! L’occasion de nous intéresser au poil d’hiver et à la façon dont les chevaux gèrent leur environnement climatique au fil des saisons.

Près de Lyon, nos chevaux dehors toute l’année

Nos chevaux vivent dehors toute l’année, on ne les rentre pas l’hiver. Il est donc indispensable qu’ils puissent réguler leur poil par eux-mêmes. En automne, ils produisent le poil d’hiver, une sous-couche de poils plus épaisse qu’ils perdront au printemps. L’intérêt de laisser les chevaux réguler leurs poils est qu’ils vont s’adapter aux températures. Près de Lyon, le climat n’est pas invivable. Ce poil aura une fonction d’isolateur pour le cheval.

Il y a une première couche de poils qui est un peu déperlante, celle qu’ils vont garder. Et dessous, il y a ce sous-poil. Quand le cheval aura froid, il va simplement avoir la chair de poule, comme nous : il va hérisser le poil pour créer une couche d’air chaud qui l’isolera du froid.

Foin à volonté et possibilité de bouger : deux conditions pour le bien-être des chevaux en hiver

Si on laisse les chevaux dehors l’hiver, il faut qu’ils aient suffisamment d’espace pour pouvoir se réchauffer. Comme nous, s’ils restent immobiles, ils souffrent du froid, alors que s’ils peuvent bouger, ils se réchauffent naturellement. Ils doivent donc vraiment avoir cette possibilité. Il leur faut aussi du foin à volonté, pour avoir l’énergie suffisante pour résister contre le froid, car comme nous, ils dépensent de l’énergie à se réchauffer.

Ce sont les deux conditions importantes pour que les chevaux puissent se gérer tout seuls l’hiver. Les chevaux plus âgés ou en moins bonne santé auront peut-être plus de mal à réguler leur poil par eux-mêmes et il faudra peut-être les aider, mais d’une manière générale, les chevaux sont faits pour vivre dehors.

Nos franches-montagnes sont des chevaux plutôt rustiques, qui ont été élevés sur les plateaux de Franches-Montagnes en Suisse, habitués à vivre toute l’année dehors ou tous ensemble en stabule l’hiver.

En randonnée à cheval en hiver, leur laisser le temps de sécher

Conséquence de ce poil hivernal très épais : le cheval va énormément transpirer, et comme le poil est épais et long, il va mettre beaucoup de temps à sécher. En randonnée ou en promenade à cheval, en hiver, il est important de rester au pas au moins une heure avant de remettre le cheval au pré. Ainsi, il a le temps de sécher au maximum. Cela évite de remettre en plein vent un cheval mouillé, surtout s’il n’a pas la capacité de bouger, de se déplacer, de se réchauffer.

Le choix du poil d’hiver naturel pour le cheval plutôt que la tonte et la couverture

Pour éviter les problèmes de transpiration, certains choisissent de tondre partiellement ou totalement leurs chevaux. Avec la tonte, le poil ne peut plus assurer sa fonction naturelle, et on va devoir lui mettre une couverture pour remplacer ce poil. L’inconvénient, c’est qu’il faut beaucoup la changer puisque le cheval transpire et, comme avec une selle qui est portée très longtemps, il peut y avoir des problèmes de frottement et de harnachement. La couverture peut être intéressante pour des chevaux vieux ou malades. En revanche, couvrir un cheval qui a ses poils et qui les régule tout seul n’a pas de sens, puisque le poids de la couverture va empêcher le poil d’hiver d’assurer sa fonction.

L’ennemi du cheval en hiver n’est pas la pluie ou la neige, mais le vent. Dans la mesure du possible, il doit en être abrité. En voyage, en randonnée, quand on monte le campement et le paddock des chevaux, il faut surtout chercher un endroit à l’abri du vent pour eux.

Le poil d’hiver permet à nos chevaux de bien supporter l’hiver près de Lyon, qu’ils soient au pré ou pendant les balades et randonnées équestres. Venez découvrir notre troupeau et ses façons de s’adapter aux saisons !